Leçons de magie fae / 2
21 mai 2024
À neuf heures ce soir-là, nous nous entassâmes tous les quatre dans la vieille bagnole de Thom pour nous rendre au nouveau bar de Dompierre, bien que nous soyons encore sceptiques quant à son existence même.
Nous n’avions pas pris nos instruments, à l’exception de mon ukulélé porte-bonheur, car je n’allais jamais à aucun rendez-vous crucial sans lui.
C’était un ukulélé parfaitement ordinaire, je l’avais acheté d’occasion à un type au lycée, parce qu’il n’était pas cher et qu’il m’avait rappelé le personnage joué par Marilyn Monroe dans Certains l’aiment chaud. J’avais commencé à bidouiller avec et c’est comme ça que j’avais démarré la musique, à l’âge de quinze ans, en autodidacte. Ensuite, je m’étais mise à chanter et ça m’avait très vite démangée de trouver un moyen de monter sur scène.
J’avais le ukulélé avec moi quand j’avais rencontré Sam et Thom deux ans plus tard. Je l’avais avec moi le jour où j’avais trouvé Linus dans le métro. Et je l’avais avec moi le jour où j’avais échappé de justesse à la mort. J’avais parfois l’impression que ce petit instrument ordinaire était la source de toute ma chance.
La nuit était aussi humide que glaciale et le chauffage de la vieille voiture de Thom n’arriverait probablement pas à me décongeler le temps du court trajet. Linus et moi nous blottîmes l’un contre l’autre sur la banquette arrière pour nous tenir chaud. Thom jura lorsqu’il se paya pour la énième fois le nid de poule de l’allée et que le dessous fragile de son précieux véhicule racla le sol. J’éclatai d’un rire nerveux — pas de ma faute, c’était le comique de répétition. Thom s’exclama une deuxième fois et Linus me lança un sourire en coin.
À Dompierre, il faisait nuit noire. L’humidité semblait engloutir la maigre lumière des éclairages publics, et les phares avant de notre voiture ne faisaient pas grand-chose non plus pour dissiper les ténèbres. Avec des volets tirés sur chaque fenêtre, les longues maisons carrées brunâtres ne trahissaient rien de ce qui se passait entre leurs murs.
J’imaginais les gens à l’intérieur, assis devant leur télévision, regardant les mêmes nouvelles catastrophiques que tous les soirs après une dure journée passée à nourrir le bétail et à élever les enfants, à essayer de joindre les deux bouts et à ne jamais pouvoir se permettre de sortir de la routine quotidienne pour faire quelque chose de fou et de significatif de leur vie.
Après tout, c’était ce qui était arrivé à ma famille, au point que j’étais devenue allergique au train-train. J’étais déterminée à combattre par tous les moyens cette inertie qui voulait tous nous dévorer. Je voulais de la grandeur, quel qu’en soit le prix, et j’étais si reconnaissante de vivre et de travailler avec trois personnes qui partageaient ma terreur de l’ordinaire.
Mais quand nous arrivâmes là où le bar était censé s’être établi, nous trouvâmes l’endroit encore plus mort que le reste de la petite ville.
Je me tournai vers Linus.
— T’es sûr que c’est là ?
Il acquiesça, incertain.
— Ouais. Bertrand m’a prévenu que ça aurait l’air abandonné. Mais il dit que c’est sur le point d’ouvrir. D’après lui, c’était une vieille grange qu’ils ont réhabilitée. Et ils ont obscurci toutes les fenêtres pour décourager les curieux.
— Ah. OK.
Nous descendîmes de voiture et plongeâmes dans la nuit froide et humide. Je frissonnai, parce que j’avais mis mes fringues les plus correctes, ma jupe de rockeuse chic-décalée et mes bottines en cuir. Linus m’annexa sous son aisselle, partageant un peu de sa chaleur nordique.
— C’est parti.
Sam grinça qu’il se les pelait et qu’on lui devrait une paire de roubignoles et un grog. Nous traversâmes la rue jusqu’au bar, dont toutes les fenêtres étaient effectivement sombres. Même en tendant l’oreille, on n’entendait que dalle. Pas une note de musique, pas un bruit de vaisselle, rien du tout.
— Ça a vraiment l’air vide, diagnostiquai-je.
— Essayons quand même la porte, décida Linus. Maintenant qu’on a fait le chemin jusqu’ici, on n’a rien à perdre.
Il avait raison, évidemment. Il fallait qu’on prenne le taureau par les cornes et qu’on crée nos propres opportunités.
Attrapant la main de Linus, le la serrai pour me donner du courage. Le pire qu’on risquait, c’était de se casser les dents sur une fausse information. Ça mettrait un autre petit coup de griffe dans ma motivation, mais j’étais plus solide que ça. J’étais une déesse du rock. J’étais invincible.
— OK, si on n’y va pas, on saura jamais.
Je pris la tête du peloton. Bien sûr, Thom essaya aussitôt de me la ravir. Je me contentai de sourire et je le laissai faire le paon.
La grange était un bâtiment carré en pierre couleur de terre pâle, comme tous les autres autour de lui. Sa lourde et vieille porte en bois était peinte d’un brun plus foncé. Thom frappa plusieurs coups bruyants, et nous attendîmes en silence. Sam soupira. Malgré toute sa nonchalance, il était généralement le dernier à embrasser le changement.
Après une minute environ, la porte s’ouvrit, et une tête apparut dans l’entrebâillement. Une tête très pâle, avec des cheveux noirs si fous qu’il me fallut plusieurs secondes pour remarquer à quel point le visage de ce type était beau. Un nez droit, des pommettes fortes, des grands yeux sombres, et des lèvres parfaites qui auraient pu être celles d’une statue. Une symétrie presque dérangeante. Ouaip, cette tête annonçait un canon.
— Hum, bonsoir, fit la tête d’une voix profonde, presque soyeuse. On avait rendez-vous ?
Il avait vraiment une tessiture merveilleuse, riche et pleine, avec quelque chose de dansant et qui réveillait en même temps en moi une étrange nostalgie. Malgré cet accent exotique, ou peut-être à cause de lui, c’était le genre de timbre que vous étiez sûre d’avoir déjà entendu quelque part.
Je donnai un coup de coude à Thom, qui me laissa passer avec un début de glapissement indigné.
— Non, désolée, on n’avait pas rendez-vous.
Je tendis ma main gantée, mais la tête, n’étant qu’une tête pour l’instant, je suppose, ne s’en saisit pas.
Alors, j’insistai.
— Salut, je suis Victoire, et voici mon groupe.
Thom toussota et je l’ignorai. Le gars à la porte me dévisagea avec amusement.
— Enchanté. Mais, hum, qu’est-ce que je peux faire pour vous ?
À son accent, il n’était pas d’ici. La façon dont il cadençait ses phrases avait une saveur, une légèreté discrète, que je n’arrivais pas à situer, comme si le français était sa deuxième langue, une langue qu’il maîtrisait parfaitement mais peut-être pas de naissance.
— C’est vous le propriétaire du bar ? demandai-je, pressée de passer aux choses sérieuses.
Le type m’adressa un coup d’œil perplexe, puis se démancha le cou pour couler un regard le long du mur extérieur du bâtiment, comme s’il le découvrait pour la première fois.
— C’est un bar maintenant ? J’ai dormi combien de temps ? Quel jour sommes-nous au juste ?
Je soupirai.
— Ce n’est pas un bar ? Eh bien, je suis vraiment désolée, alors, on a dû avoir une mauvaise info.
Je pris Linus à témoin avec une moue silencieuse, et il écarquilla ses yeux bleus innocents en me montrant les paumes de ses mains d’un air perplexe.
Le type à la porte s’était à nouveau tourné vers moi et il semblait me découvrir pour la première fois. En fait, ses yeux n’étaient pas bruns, mais d’un violet saisissant, ou peut-être d’un bleu profond mais si transparent qu’on pouvait voir les vaisseaux sanguins juste en dessous. Ou bien peut-être que c’était tout simplement un effet de l’éclairage nocturne. Dans tous les cas, ses pupilles me parurent gigantesques.
Il est complètement défoncé, non ? Ce n’était pas un phénomène rare dans le monde de la nuit, mais ça rendait parfois les discussions commerciales plus difficiles.
Puis ses narines se dilatèrent. Est-ce qu’il était en train de nous renifler, là ? D’accord, nous ne prenions pas de longues douches chaudes tous les jours. Le chauffe-eau de notre maison était capricieux à l’extrême et passait par toutes sortes d’états d’âme et de pannes exotiques. Mais de là à dire qu’on sentait mauvais…
— Non, non, s’exclama-t-il après ce temps de latence suspicieux. Si vous dites que c’est un bar, c’est sûrement un bar.
Ce qui, à mon avis, constituait une réponse vraiment très étrange.
Je décidai de camper sur mes positions et patientai encore un peu.
Et là, le type éclata d’un rire qui aurait dû m’inquiéter mais qui me rassura paradoxalement. J’aurais peut-être dû prendre mes jambes à mon cou. C’était probablement un dangereux désaxé ou au minimum, un toxico qui avait perdu la réalité de vue depuis un moment. Pourtant, je me retrouvai à apprécier à nouveau la richesse de sa voix et l’apparente sincérité de son explosion d’hilarité.
Il ouvrit la porte en grand en se redressant de toute sa hauteur et nous accueillit d’un jovial :
— Eh bien, entrez ! Ne restez pas dehors dans le froid. Nous allons régler tout ça avec le directeur.
Un nuage de vapeur et de soulagement s’exhala de mes poumons.
— Ouf. Merci.
Le type ne nous avait toujours pas dit son nom, et il bloquait encore l’entrée même si la porte était ouverte. Derrière lui, je ne distinguais que des ombres. Tout ce que je pouvais dire, c’était qu’il était grand et mince et entièrement vêtu de noir, avec un pantalon sombre froissé et une chemise sombre fripée qui semblaient étayer cette histoire improbable selon laquelle il avait dormi là un bon moment.
Il lui fallut deux secondes pour reculer et nous laisser entrer, en faisant des gestes pour désigner l’obscurité à l’intérieur.
— Allez, allez, ne soyez pas timides.
Ouais. Il était complètement stone.
Je franchis le seuil en soupirant. Mes talons aiguilles résonnaient sur la pierre et je pouvais sentir le froid glacial du sol à travers la fine semelle de mes chaussures. Ça semblait inconcevable, mais cet endroit était aussi mal chauffé que notre maison, sinon pire.
Thom suivit, et j’entendis Sam protester lorsque Linus le poussa à l’intérieur après nous.
Si c’était une ancienne grange, elle avait dû être transformée et rénovée à un moment donné, mais pas récemment. La petite pièce dans laquelle nous nous tenions à présent ressemblait à une sorte de hall d’entrée, avec un sol en pierre et des crochets le long du mur pour y laisser son manteau, ce que je n’avais pas la moindre intention de faire par ce froid.
L’unique fenêtre était presque entièrement obscurcie par d’épais rideaux de velours qui semblaient être d’une nuance très sombre de marron. Mais c’était difficile à dire, parce que le peu de lumière qui régnait dans la pièce provenait du clair de lune à l’extérieur, jusqu’à ce que le type étrange branche une lampe LED dans une prise murale près du sol.
Une ombre fantasmagorique se déploya aussitôt sur ma droite en me faisant sursauter. Mais ce n’étaient que des fleurs sèches dans un vase, tranquillement occupées à mourir de leur deuxième ou peut-être troisième mort sur le large appui en pierre de la fenêtre.
Ça ne sentait pas trop l’humidité mais on la devinait à l’affut, prête à vous transpercer au moindre moment d’inattention. Un fauteuil à bascule en osier percé d’un trou béant dans son siège attendait probablement qu’un fantôme y pose ses fesses sans consistance. Pour une petite ville comme Dompierre, c’était un lieu qui exhalait une atmosphère carrément exotique, mais pas forcément dans le bon sens du terme.
— J’imagine qu’on pourrait dire que nous sommes en train de refaire très lentement la déco, avança le grand type étrange et sans nom.
Il fit le dos rond en enfonçant de longues mains blanches dans les poches de son pantalon, puis il s’intéressa de nouveau à moi.
— C’est un ukulélé que vous avez avez là ?
— Ouaip, confirmai-je, sentant mes joues se réchauffer un peu.
— Et vous savez en jouer ?
— Bien sûr. Comme je viens de vous le dire, on est musiciens. On est un groupe de rock.
Il croyait vraiment que je me baladerais avec un ukulélé sur le dos juste pour faire joli ? Ce type avait un côté complètement lunaire. Il n’était pas du coin, c’était sûr. Je me demandais ce qu’il fichait là, comment il avait atterri à Dompierre.
Peut-être un peu comme nous, par hasard.
— Merveilleux, s’exclama-t-il. Moi aussi, j’aime bien gratouiller de temps en temps.
Je lui souris. Ça fait toujours plaisir de rencontrer des amateurs de musique enthousiastes, quel que soit leur niveau d’engagement et de talent.
— Génial.
Maintenant que nous étions tous à l’intérieur, j’avais hâte de voir le directeur, mais je ne voulais pas non plus paraître impolie.
— Comment vous pensez qu’on devrait l’appeler ? a soudain demandé le type.
— Hein ? Quoi donc ?
— Cet endroit. Le Bar-bouse ? Le Camem-Bar ?
Je haussai les épaules.
— J’en sais rien. C’est au propriétaire de trancher, je suppose.
— Ouais, murmura-t-il, rêveur, en dansant d’un pied sur l’autre comme un ours maigre et sans montrer aucune velléité de nous faire entrer.
Je décidai de prendre les choses en main et je me tournai vers cette deuxième porte fermée qui menait très certainement à l’intérieur du bâtiment. Mais à peine en eus-je touché la poignée que le type m’arrêta, couvrant ma main de sa très grande paume. Et sa peau était si froide que je pouvais le sentir à travers mes gants.
— Juste une minute, si vous voulez bien. Laissez-moi vérifier avec le propriétaire qu’il est disponible. Mettez-vous à l’aise, je reviens.
Sans attendre la réponse, il se glissa entre la porte et moi et disparut dans l’entrebâillement avant que je puisse dire quoi que ce soit. La porte se referma avec un cliquetis de mauvais augure. J’essayai d’actionner la poignée : elle était verrouillée et nous, enfermés dehors.
Je me retournai pour échanger un regard perplexe avec mes potes. Sam avait l’air dubitatif et un peu effrayé. Thom était stoïque et Linus m’adressa un mince sourire.
— Vous savez ce que j’aime le plus dans ce milieu ? Les rencontres.
Je soupirai.
— Mouais. C’est moi, ou ce mec se drogue ?
— Totalement défoncé, acquiesça Thom.
— Tu crois qu’il a de la bonne beuh ? s’enquit Sam, plein d’espoir — ses réserves personnelles s’amenuisaient.
Je reniflai et me résignai à attendre. Cet endroit n’avait pas du tout l’air prêt à recevoir des clients, et je commençais vraiment à penser que Bertrand s’était payé notre tête. Dans le coin, d’après ce que j’avais entendu, il n’était pas rare que les gens s’ennuient et se fassent des grosses blagues entre eux. Les hivers pouvaient être longs.
J’étais prête à lâcher l’affaire lorsque des pas se firent à nouveau fait entendre de l’autre côté de la porte. Une clé tourna dans la serrure, et quelqu’un ouvrit avec un certain panache, d’un grand geste volontaire.
Ah, pensai-je en levant la tête pour examiner le nouveau venu. On va pouvoir parler au chef.
Sauf que… c’était le même gars qu’avant.
Exactement le même.
Il s’était juste changé pour une raison inexplicable. Il avait enfilé un pantalon en nylon vert pomme et un gilet en fausse fourrure violette. Il avait chaussé des baskets orange et de grosses lunettes noires. Et pour couronner tout ça, il avait mis une énorme perruque hirsute et bouclée d’un rose vif. C’était… ça me laissa sans voix.
Même avec cet accoutrement étrange, il n’arrivait pas à faire oublier à quel point il était pâle. Et j’aurais pu identifier cette bouche n’importe où. C’était le même type, sans l’ombre d’un doute. Où est-ce qu’il voulait en venir ? Il croyait vraiment qu’on n’allait pas le reconnaitre avec ce déguisement idiot ? Il commençait à m’inquiéter un peu.
— Hé, hé, hé, désolé de vous avoir fait attendre ! nous salua-t-il d’une voix tonitruante de bonimenteur et avec un autre accent de derrière les fagots, impossible à situer précisément. Je m’appelle Tristan, et je suis le nouveau propriétaire de ce bar. Nous ne sommes pas encore prêts à ouvrir, mais on va y arriver, on va y arriver sous peu. Faites-moi confiance. Mon assistant Clovis dit que vous êtes un groupe ? C’est parfait. Justement je cherche des artistes pour se produire ici, dans un futur très proche. Parlons-en, allez, allez, suivez-moi, je vous en prie, bienvenue.
Thom obtempéra sans montrer la moindre hésitation. Sam lui emboîta le pas, et je restai là, interdite. J’attirai l’attention de Linus puis lui soufflai à l’oreille :
— C’est quoi, ce numéro ? C’est le même gars qu’avant, non ?
Linus fronça les sourcils.
— Non, je ne crois pas. Tout à l’heure on a parlé à Clovis, c’était l’assistant, et maintenant lui, là, Tristan, c’est le patron.
— Mais Clovis et Tristan sont la même personne, insistai-je.
Malheureusement, Linus n’avait pas l’air de partager mon analyse. Pour me rassurer, j’effleurai la bandoulière de l’étui de mon ukulélé porte-bonheur. Puis je secouai la tête pour en chasser les idées bizarres, et je franchis à mon tour la porte de la vieille grange.
On était quatre, et ce clown à perruque était tout seul. Ce n’était pas la peine d’avoir peur, tout allait bien se passer. C’était bizarre, oui, indéniablement. Mais dans le pire des cas, je sortirais de cette aventure avec une chanson.
Derrière la mystérieuse porte de séparation, je découvris un immense espace qui, en effet, semblait avoir été aménagé pour accueillir du public. L’accueil glacial et l’horrible pièce d’entrée ne m’avaient pas préparée au sentiment de paix qui m’enveloppa dès que j’ai mis le pied dans le grand hall principal.
Il y faisait très sombre, à cause des lourds rideaux qui occultaient la plupart des fenêtres. La seule source de lumière, à part la lune, était un spot à moitié caché derrière un rideau violet foncé, au-dessus d’une large scène en bois au fond de la pièce. De minuscules grains de poussière dansaient dans les traits de lumière dorée. Pendant une seconde, je me crus en été. J’en oubliai presque même le froid intense.
Un bar en bois et en métal longeait le mur de droite sur environ la moitié de sa longueur et luisait doucement dans la lumière distante du spot. L’essentiel de l’espace central était occupé par des rangées de chaises en bois à l’air branlant, toutes tournées vers la scène.
Ce n’était pas un bar.
C’était un vieux théâtre.
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Notes de l’autrice-traductrice
Salut !
Ce chapitre-ci, c’est difficile de le commenter sans vous spoiler. Juste, ça ne va pas être possible d’appeler ce bar le Camem-Bar, vous vous en doutez. En même temps ça ferait un bon nom de coiffeur normand. Camemb’Hair. Non ?
Mais nous ne sommes pas en Normandie, nous sommes dans centre de la France. Et il n’y a pas trop de coiffeurs dans cette histoire, même s’il y a beaucoup de coiffures.
Pour des raisons d’intrigue, je ne peux pas vous laisser choisir le nom du bar, désolée. Il aura son importance plus tard.
Voilà, c’est tout pour aujourd’hui. J’espère que ce chapitre vous a plu et je retourne dans ma caverne.
XX
Charlotte
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