« Même qu’on naît imbattables ! » Et après…?

En 2019, la France est devenue le 56e pays du monde à interdire les punitions corporelles dans les foyers, 40 ans après les suédois, pionniers de cette législation qui a bouleversé les relations entre les générations en Suède. Mais que faire désormais, concrètement ? Comment faire de cette loi sur le papier, un succès et une réalité palpable dans la vie quotidienne des enfants en France ? Et comment les statistiques suédoises sont-elles passées de presque 100% d’enfants tapés par leurs parents à presque 100% de parents opposés à toutes formes de violence envers leurs enfants, en une poignée de décennies ?

C’est une question que l’on me pose si souvent et sept ans après avoir tourné « Même qu’on naît imbattables ! » pour vous emmener en Suède à la rencontre de la première génération d’êtres humains à être nés avec le droit fondamental de ne jamais être frappés ou humiliés, j’ai désormais envie de répondre à ces interrogations avec la suite de « Même qu’on naît imbattables ! ».

Pour cela, j’ai besoin de votre soutien.

« Même qu’on naît imbattables ! » est né en partie de ma passion brûlante pour le modèle suédois en terme d’enfance, et en partie grace à vous, et votre confiance qui aujourd’hui encore, et malgré toutes les folles désillusions sur le chemin, me porte et me pousse a vouloir tourner une suite, pour aller encore plus loin. Comme pour « Même qu’on naît imbattables ! » c'est dans ma caméra, en Suède, que je souhaite donner vie a ce nouveau projet. En procédant ainsi les coûts sont encore une fois bien minimisés.

Avec un minimum de 11 500 € je peux donc financer le matériel et les autorisations de filmer dans certains lieux emblématiques ainsi que la commission pour Ulule pour tourner la suite de l’histoire, afin que nous fassions de l’enfance en confiance une évidence dans notre pays aussi.

Je sais que depuis le tournage de « Même qu’on naît imbattables ! », bien de l’eau a coulé sous les ponts et en ces temps de pandémie qui ont fait décoller les chiffres des abus à l’encontre des plus jeunes, les vies des enfants ainsi que les nôtres ont été et sont encore bouleversées à bien des égards par toutes sortes de violents dommages collatéraux qui prennent les formes les plus multiples et inattendues. Collectivement autant qu’individuellement, nous sommes tous et toutes impactés, sur un plan économique aussi.

Mais je suis et serai toujours intimement convaincue que c’est à travers les enfants que doit naître le changement. Comme le disait l’auteure de Fifi Brindacier, Astrid Lindgren, il y a déjà bientôt 50 ans : « Nous voulons tous la paix et nous devons commencer par les enfants. » Et commencer par les enfants, ca veut d’abord dire commencer par soi-même, parce que le regard qu’on porte sur nos enfants, eux le porterons sur le monde. Alors il n’y a pas de petite pierre pour bâtir notre édifice - toutes comptent.

Car oui, nous avons en France enfin posé des fondations solides avec une loi qui stipule que la parentalité s’exerce sans violence physiques ou psychologiques, mais il nous faut désormais construire sur ces fondations, ensemble, pour les enfants et notre avenir commun.

Soyez-en sûrs, les bons modèles existent.

Inspirons-nous de la Suède pour que nos enfants respirent.

//Marion, réalisatrice

Photos : Caroline Sollenberg

La suite de « Même qu'on naît imbattables ! »

La suite de « Même qu'on naît imbattables ! »