Exposition des peintures et dessins, de Jean-Jacques Prévôt, chef cuisinier étoilé.
Cette exposition sera organisée à la Chapelle du Grand Couvent à Cavaillon, en mai 2014.
Elle s'intitulera: "Jean-Jacques Prévôt, le melonnisme".

Le but est de mettre en valeur la recherche artistique autour et sur le melon, mais aussi la ville de Cavaillon qui est intimement liée à ce travail.

Par cette exposition, nous proposerons aux visiteurs une promenade dans l’univers du melonnisme, à la fois picturale, informative, philosophique et ludique. Elle sera ponctuée de plusieurs animations (rencontres, dégustations, repas surprises, jeux pour les enfants, médiations autour de l'art et du melon, concours de poésies et de dessins).
Nous inviterons les publics à venir visiter cette exposition pleine de couleurs, d'art, d'humour et d'amour.
Nous leur donnerons les clés pour comprendre ce mouvement "le melonnisme" né des élucubrations culinaires de Jean-Jacques Prévôt, et de sa passion pour cette cucurbitacée à la chair goûteuse, emblême de Cavaillon. Le "melonnisme" c'est donner envie à d'autres de s'emparer du mouvement...

Pour mettre en œuvre ce projet, nous avons conçu plusieurs idées qui permettront de renforcer l'image, la valoriser, et d’attirer l’attention sur Cavaillon grâce à cette exposition unique:

Un invité surprise: un ami plasticien : TAPIEZO de Roussillon.

TAPIEZO utilise les sables, les pigments naturels, les ocres de Roussillon. Novateur et hors norme. Il propose un voyage imaginaire joyeux, aérien, universel et apaisant. Un de ses nouveaux univers se décline sous l'aspect sphérique. Il a trouvé là une manière de sublimer le quotidien, en récréant un lien avec nos bases. "Cet esprit cosmique permet d'accéder à la conscience supérieure, et d'ouvrir l'imaginaire"...
Sa sphère Everest est partie aux Etats Unis où elle rayonne.
Pour l'exposition sur le melonnisme, il a réalisé une autre sphère qui produit "de la sérénité, du bonheur"...

Dans le cadre de cette exposition plusieurs initiatives seront prises, et des animations organisées:

Un concours de poésies:
Il s'intulera:
"Si vous étiez Alexandre Dumas... qu'écririez-vous sur le melon?"
Alexandre Dumas appréciait particulièrement le melon. Il fit d'ailleurs don en 1864 à la bibliothèque de la ville de Cavaillon de la totalité de son œuvre publiée, en échange d'une rente viagère de douze melons par an. Le Conseil Municipal prit un arrêté en ce sens et la rente fut servie au romancier jusqu'à sa mort en 1870.
Faites l'éloge de la cucurbitacée et gagnez un des nombreux prix de ce concours (dont de somptueux repas chez le chef cuisinier Prévôt)

Le réglement et les récompenses seront publiés prochainement.

Un concours de dessins: "dessine-moi un melon" sera organisé parallèlement (information à venir)

L’invitation aux écoles, collèges, lycées et centres de loisirs, CAT, à venir visiter l’exposition (information arprès des enseignants, éducateurs et animateurs).
La participation du musée et/ou de scientifiques pour des médiations et visites guidées ponctuelles, autour du melon, son histoire, sa matière
Une conférence sur le melon par deux connaisseurs: un professeur, historien, écrivain et raconteur d'histoires Gérard GINOUX, qui pourra parler de la culture du melon à son origine et un agriculteur de Robion, qui racontera la culture du melon aujourd'hui.
L’organisation de deux repas surprises offerts aux premiers visiteurs qui s’inscriront (une vingtaine de convives à chaque fois)
.. et d’autres idées… à suivre !

Qu'est-ce que le melonnisme?

Cuisine et poésie, peinture et fantaisie inventive : le melonnisme

« Je peins et j’efface ». C’est sa dernière technique, le fruit d’un long travail de recherche, le fruit du melon... « Je vais rechercher la couleur initiale à travers la forme d’un grain de melon ».
Jean-Jacques Prévôt arbore une chemise à fleurs, un pantalon rouge. Il porte son célèbre Panama.
Pour une fois il n’est pas en cuisine. L’homme toqué, étoilé, est au milieu de ses dessins et peintures sur lesquels il réfléchit, comme dans un miroir, depuis plus de vingt ans, ou depuis toujours… Tout gamin, quand il rentrait de l’école, en chemin, il fauchait de la glaise qu’il fourrait dans son cartable, pour en faire des sculptures. Sa mère le grondait mais rien ne l’empêchait de mettre fin à ce qui le prenait déjà aux tripes. Modeler, donner des formes, puis des couleurs. Des saveurs à la vie.
Notre chef cuisinier est avant tout un amoureux des saveurs, qu’il décline dans l’assiette comme sur les toiles, papiers de soie, simples papiers, morceaux de faïences.
Un amoureux tout court.
Un homme qui savoure, transforme, partage, pour le plaisir.
On connaît son amour du melon, celui de Cavaillon.

Un homme dans la ville du melon

Il est arrivé à Cavaillon il y a trente-cinq ans, par accident. Il en est tombé amoureux. Par amour, il s’y est arrimé comme un marin à son port, la colline St Jacques, et surtout sa femme qu’il a rencontrée, alors qu’il était en panne de voiture un jour de marché. Le coup de la panne avant même que l’histoire ne commence. Sacré Jean-Jacques !
L’ histoire dure depuis un bail maintenant, et s’est concrétisée par une belle aventure culinaire.
Jean-Jacques Prévôt ouvre un restaurant dans l’ancien premier comptoir des melonniers, au 353 avenue de Verdun. D’emblée il en fait le chantre du melon qu’il magnifie en le déclinant de mille façons toutes plus goûteuses, colorées et joyeuses, les unes que les autres.
Désormais Jean-Jacques Prévôt voue sa vie au melon et honore ainsi la ville, en obtenant sa première étoile au Michelin en 1990.
Cuisinier de renommée internationale, il glorifie le fruit qui a fait la richesse d’une ville et reste rivé à sa renommée.
Il contribue au rayonnement de Cavaillon, comme du melon.
Jean-Jacques Prévôt est un homme rayonnant. Lunaire tout autant que solaire. Sous son chapeau, il a le sourire large et le rire affleurant. Sa bonne étoile.
« Le melon c’est comme un sein, on tâte, on soupèse avec les mains, avec les yeux. C’est une mappemonde, notre planète dont l’écorce est semblable, avec ses crevasses, ses reliefs. C’est aussi un volcan, avec le sucre qui sort du pécou tel un geyser ».

Melon est autant femme qu’homme.

Sexualité. Sensualité est le maître-mot de l’histoire toute en rondeur, en forme, en goût, en plaisir. Et là oui, l’affaire se teinte d’érotisme, de la chair à la chère. A force de tourner le melon dans tous les sens, les sens chavirent. Velours, velouté. Jean-Jacques en explore tous les aspects.

Le transformateur

l'artiste dns son antre
En cuisine comme en peinture, Jean-Jacques Prévôt est un transformateur de la matière. « Je rends le melon sexué alors que biologiquement il ne l’est pas ».
C’est un personnage, Jean-Jacques.
Généreux. Philosophe. Besogneux. Obstiné. Observateur. Curieux. Imaginatif. Un créateur.
Rieur tout autant qu’angoissé. Comme pour tromper l’ennemi. Tromper l’ennui.
Un enfant aussi. A soixante ans, en pleine maturité et accomplissement, il est resté l’enfant qui s’émerveille des lumières de Noël. L’enfant qui dès l’âge de six ans, s’exprimait grâce au dessin et à la sculpture, trouvait une place à l’école grâce à son art et présentait sa première exposition à Montélimar à quinze ans. « A l’époque je faisais déjà des nus, je peignais des paysages et des couchers de soleil ».
Quand il s’empare d’une toile et de peinture, il accomplit une sorte de miracle de Noël sans cesse renouvelé. Attention au début quand le cuisinier a (re)commencé à peindre, il n’utilisait pas de peinture.

Mais ça a commencé comment alors cette histoire de melonnisme ?

Eh bien figurez-vous qu’elle est intimement liée à la cuisine, et au melon, bien sûr.
Pour le restaurant, Jean-Jacques Prévôt confectionnait des gelées de pépins de melon. Le voyant faire, sa fille lui a soufflé : « Papa, et si tu peignais avec du sirop de melon ? ». Sa fille, Sandra-Rose, son amour d’alors à peine dix ans, venait de lui donner la clé indispensable à l’exercice de son art de peindre. Cependant il a fallu faire avec cette drôle de matière qui coulait et mettait un temps fou à sécher. « J’ai mis au point une peinture à base de pépins de melon, et j’ai fait mes premiers tableaux lors d’un séjour en Normandie. »

Le collectionneur

Son amour du melon est connu. Tout le monde lui offre des objets ayant trait à cet amour. Jean-Jacques Prévôt se trouve ainsi à la tête d’une collection de plus de six cents pièces, faïences, barbotines, poteries, figurines, objets usuels ou décoratifs, dont la plupart on pris place dans les vitrines du restaurant.

Le créateur

Armé de tout ce matériel pacifique, parfois ludique, et amoureux, fort de ces longues années d’expérience en cuisine aux côtés du melon, et de cet apprentissage de la peinture et du dessin, Jean-Jacques Prévôt a créé son propre mouvement : le melonnisme.
Il est né de l’utilisation de la texture, du sirop, de la forme, des grains du melon. Le tout s’étant greffé sur l’imaginaire et l’inspiration du créateur, lors de diverses périodes, avec quelques pincées de sérieux, mais surtout de bonnes doses d’humour. Car l’humour est l’arme fatale du croqueur de melons. Sans l’humour, certains dessins n’existeraient pas. L’humour et l’amour…
Des débuts bien sages faits de paysages normands au sucre de melon, l’artiste arrive sans embûches ni préjugés, aux dessins coquins croqués sur des cahiers, où le melon, toujours lui (ou elle) se retrouve en charmante compagnie, et dans des postures troublantes et … alléchantes.

On pourrait dire que notre homme a, grâce au melon, réussi la quadrature du cercle. Disons qu’il en a parcouru toute l’anatomie et la circonférence, assez pour nous donner à voir un univers foisonnant, doté d’un aplomb artistique totalement nouveau et parfois déconcertant, mais toujours réjouissant.
Le melonnisme se mord le pécou, rebondit et s’ouvre, mûr, sur une exposition de près de cent œuvres sélectionnées avec soin dans l’antre de l’artiste.

Le Melonnisme de Jean-Jacques Prévôt

Le Melonnisme de Jean-Jacques Prévôt