JEAN (20 ans) est au bord d’un précipice. Pour marquer un nouveau chapitre de sa vie, il s’est lancé un défi : il doit réaliser un saut périlleux. Tiraillé entre ses rêves d'exploits et sa peur de l'échec, il est incapable de sauter le pas. C’était sans compter sa rencontre avec DIDIER (40 ans), un dur à cuire cachant un secret inavouable.

Trop souvent, je me suis retrouvé dans ces moments d'introspection, perdant sommeil à me tourmenter l'esprit. À me demander, encore et encore, si j'étais capable de donner vie à un scénario qui puisse véritablement tenir la route. "Le Grand Saut" est né de cette lutte intime, de cette petite voix qui nous chuchote constamment : “Et si c'était nul ?”

C'est une question qui me travaillait l'esprit. En permanence. Mais ce n'était pas tant la “médiocrité” qui me terrifiait que la peur du jugement des autres, cette crainte qui nous empêche d’être vraiment nous-mêmes. Cette peur viscérale, celle de ne pas être à la hauteur, c’est ce qui m'a finalement propulsé. Et après deux longues années de doutes et de brouillons jetés à la corbeille, j’ai enfin plongé dans la création de ce premier scénario.

Je suis très heureux aujourd’hui de présenter ce court métrage, qui n'est pas seulement une comédie ; c'est aussi un cri du cœur, un hommage à cette part de vulnérabilité qui réside en chacun de nous, face à nos propres barrières, nos propres doutes, et notre quête d'authenticité. Comme Jean, nombreux se sont retrouvés debout au bord du précipice, prêts à tout pour prouver que l’on vaut quelque chose. On a tous eu besoin d'un Didier pour nous rappeler que la vraie valeur, elle vient de soi. Ce film, c’est ma façon de dire : "C'est ok de juste être toi." Ce film, c'est ma manière de dire stop à la peur de l'échec.

J'ai opté pour la comédie parce que je crois sincèrement que rire de nos galères, c'est déjà faire un pas en avant. C’est un vecteur puissant d'émotion et de vérité. Les moments capturés en plans serrés permettront aux spectateurs de se retrouver à travers les yeux de nos héros : joie, malaise, révélations, etc. En parallèle, j'aimerai filmer la falaise en plans large pour créer et mettre en avant le sentiment de solitude des personnages : deux hommes au bord d’un précipice, l’un se rend ridicule et l’autre le regarde rempli de gêne.

Choisir les années 1970 comme époque n'est pas anodin. C'est déjà l’époque des films qui ont bercé mon enfance. Et puis c’est aussi une époque où la connexion humaine n'était pas filtrée par les écrans et les réseaux sociaux, permettant ainsi une exploration plus authentique des relations et de l'impact du regard d'autrui. Cela me permet également de m'immerger dans un univers visuel et sonore riche, où chaque choix de lumière, de décor, contribue à construire une atmosphère familière.

"Le Grand Saut", c'est aussi l'histoire d'une bande d'étudiants passionnés et de membres associatifs, qui ont mis les mains dans le cambouis, convaincus que filmer des histoire peut toucher les cœurs et éveiller les consciences. On ne prétend pas révolutionner le cinéma. Mais au moins, ensemble, on se serre les coudes, formant une petite famille solidaire et déterminée à faire résonner notre message. On a partagé nos craintes, nos espoirs, nos idées folles. Cette aventure est la preuve vivante de ce que l'on peut accomplir lorsque l'on unit nos forces autour d'une cause commune.

Ce film c'est un peu comme sauter dans le vide pour nous. C’est un voyage vers la découverte de soi, une invitation à lâcher prise sur nos peurs, à embrasser qui on est vraiment, avec nos défauts et nos bizarreries. À travers la comédie ironique et une touche de nostalgie, je partage ce projet avec vous, espérant qu'il puisse peut-être résonner en chacun comme pour Jean et Didier.

Merci de m'avoir lu, et j'espère de tout cœur que vous embarquerez avec nous dans l'aventure !

LE GRAND SAUT

LE GRAND SAUT