Le Fardeau est un projet de court métrage dont le tournage aura lieu fin mars / début avril. Il s'agit d'un film de fin d'études réalisé par Vivien Néagoé, et produit par l'association Objectif Grand Angle.

N O U V E L O B J E C T I F

Notre objectif de 1000€ est atteint ! Un très très très grand merci à tous nos soutiens ! Il nous reste 13 jours avant la fin de la campagne alors il est encore temps de nous soutenir pour mieux financer "Le Fardeau" et le faire passer au niveau supérieur !

Notre nouvel objectif est de 2000€ ! Avec cet argent nous pourrons d'avantage investir dans les costumes et les accessoires, faire des effets de maquillage plus poussés, et distribuer plus largement notre projet dans les Festivals.

De plus si nous atteignons 200% du financement, chaque contrepartie se verra ajouter un élement supplémentaire ! Les personnes ayant contribué pour 20€ pourront notamment recevoir un second DVD contenant nos précédentes productions et les suppléments qui vont avec ! Pour 50€ vous recevrez un accessoire du film !

Alors n'hésitez-pas ! Il reste 2 semaines pour doubler notre premier objectif et donner au Fardeau le financement qu'il mérite !

S Y N O P S I S

Dorian Henri Dolomiès, alors âgé de trente ans, est un tueur en série qui mutile ses victimes de la main gauche à l’aide d’une paire de ciseaux. Depuis son enfance, on lui a bien fait comprendre qu’il était différent et « incomplet » car il ne peut ressentir la sensation de douleur à cause d’une maladie du cerveau. En mutilant il espère réussir à avoir mal physiquement, par le simple pouvoir du voyeurisme.

Plusieurs années de prison vont le pousser à se racheter. Mais il doit lutter contre la tentation de récidiver incarnée par sa main gauche. A sa sortie, il rencontre trois personnes. Les deux premières vont le pousser à rechuter, la dernière va tenter de le sauver, par des signes de compassion et de bienveillance qui lui ont toujours manqué.

N O T E D' I N T E N T I O N

( par Vivien Néagoé )

Différence

Vous vous promenez dans la rue alors que le soleil tombe sur toute la ville. Il fait beau et, par hasard, vous apercevez quelqu’un qui vous regarde… fixement. Vous faites semblant de ne pas le voir et détournez vos yeux sur un autre passant et là, vous vous rendez compte que cet autre passant aussi vous regarde… et son voisin également. Inquiet, vous hâtez le pas pour fuir cette déplaisante sensation, mais, comme si une scène de théâtre vous suivait, les gens arrêtent leurs lunettes sur vous. Alors, vous levez la tête au ciel pour appeler à l’aide et… et le soleil aussi vous regarde ! Que peuvent-ils bien vous vouloir ? Vous cherchez sur vous ce qui attire ainsi leur attention et vous vous souvenez de ceci : vous avez mis une veste rouge alors que tout le monde est habillé en vert. Vous êtes différent.

Si tous ces gens en vert n’avaient pas posé leur attention sur vous, vous pourriez marcher sans même jamais vous rendre compte que vous n’êtes pas habillé de la même couleur qu’eux. Mais voilà… ils ne le supportent pas : l’originalité, vous l’aviez déjà, à cause d’eux vous avez aussi la différence !

C’est cet aspect que j’ai voulu développer. En effet, j’ai longtemps été associé à quelqu’un qui s’était trompé de couleur de veste. Le rouge parmi les verts. Cela ne m’eût pas dérangé si les autres ne me l’avaient constamment rappelé. Ainsi ce sont les autres qui créent votre différence ! C’est ainsi qu’est né le Fardeau. L’histoire d’un homme qui ne voulait plus être rouge, quitte à voler le vert des autres…

Rédemption

Mais je voulais rappeler que ce coupable n’était qu’une victime avant tout. Je me suis donc aussi intéressé à son deuxième combat : celui d’oublier ses crimes, de se « racheter ». Qui pourrait pardonner à une telle personne ? Touchant à un autre de mes sujets favoris, la puissance du pardon, j’ai voulu montrer cet homme lutter « contre la caméra elle-même », contre la tentation du voyeurisme.

Qui ne s’est jamais senti une envie de faire du mal à son prochain ? Et qui n’a jamais eu besoin d’une seconde chance, d’une compréhension, de quelqu’un pour l’aider à porter son lourd fardeau ?

Voyeurisme et Inaccessibilité

Qu’est-ce que le cinéma ? Voilà une grave question à laquelle une seule phrase ne peut répondre… Ni un seul film. Il y a plusieurs dimensions, dont le nombre infini se perd dans son propre vertige. Alors, ne pouvant toutes les énumérer, j’ai décidé de n’en parler que de deux qui me tiennent à cœur.

La première est le voyeurisme. En effet, le cinéma est comme un œil sorti tout droit de la magie. Un œil qui nous montre la vie de personnages, soumis aux fils d’un marionnettiste agile, qui n’ont pas conscience que nous les observons, qui ne peuvent ni nous voir ni se cacher. Comme si, d’un autre monde, par un trou dans le mur derrière un portrait d’oiseau, nous les regardions à leur insu déshabiller leur vie, leurs gestes, leurs pensées. Quoi de plus voyeuriste ? Quoi de plus plaisant que de voir ainsi ces pantins vivre et souffrir à notre place sans que cela nous soit dangereux ?

Quant au deuxième point, c’est celui de l’inaccessibilité : en effet, le cinéma nous propose un monde dans lequel nous ne pouvons évoluer. Comme une vitrine d’un magasin fermé, nous sommes dans la frustration de n’être que des voyeurs sans pouvoir nous lancer dans les flots de l’intrigue.

Dès lors que j’avais ces deux aspects, j’ai traduit voyeurisme en « pulsion » et incapacité en « refoulement ». Ainsi est né Dorian Henri Dolomiès, l’homme qui a une pulsion qu’il tente par tous les moyens de refouler.