Joël rencontre Stéphane dans les toilettes crasseuses d'une boîte de nuit.

L'un exprime sa rage, l'autre l'écoute. Ils s'en vont vivre l'aventure. Mais sur la route, ils prennent en stop une femme mystérieuse qui va les faire voyager bien au-delà de leurs espérances...

Egotrip est un road-movie d'une vingtaine de minutes. Il s'agit d'un film réalisé dans le cadre du M2 Réalisation de Paris VIII. Il rassemble dans son équipe plusieurs jeunes personnes motivées, au sortir de leurs études et très désireuses de faire leurs preuves.

Plus qu'un tournage, Egotrip est une expérience filmique en soi. L'équipe artistique et technique (7 personnes au total) voyagera dans le même van que celui des protagonistes, dormant également au gré de la route, sur le bord des rivières. Une vraie cohésion d'équipe sera indispensable au tournage, et c'est dans ce but que nous avons rassemblé autour du projet des gens possédant de bonnes compétences, mais également un solide esprit d'aventure. L'équipe entière va se plonger dans le voyage et vivre cette histoire de l'intérieur.

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Egotrip est le fruit d'un besoin profond de voyage, de découverte et de repousser les limites qui m'ont inspiré. Joël et Stéphane se rencontrent dans un lieu de débauche citadine, au bout du rouleau, ils craquent et décident de s'en aller ensemble sur un coup de tête.

Je me suis inspiré des road-movie de la mouvance du Nouvel Hollywood qui grâce à une mise en scène innovante et des personnages silencieux, réussissent à faire passer des sentiments authentiques tout en isolant les personnages dans leurs pensées. Ici, Joël et Stéphane sont baignés dans un nouveau monde où un sentiment de plénitude les envahit. Ils vivent des événements qu'ils n'auraient jamais pensé. Ils se posent également en admirateurs, essayant de profiter chaque seconde du calme et de la bienveillance dans la nature afin d'oublier leurs tourments passés, mais aussi de s'oublier eux-mêmes.

La première partie du film est contemplative. Elle joue sur le mouvement des personnages, leur promiscuité dans le van et leur liberté de mouvement dans la nature. Les plans fixes maintiennent un rythme soutenu créant un cadre plus intimiste, et participent au rapprochement des personnages. De longs plans séquences en mouvement accompagnent les personnages dans leur perte de repères et leurs péripéties.

La deuxième partie est plus onirique, plus flottante. Elle commence lorsque Magdalena, jeune auto-stoppeuse sud-américaine arrive. La jeune femme déstabilise l'alchimie du duo mais, de fil en aiguille, les mène dans un monde parallèle mêlant magie et psychédélisme. A partir de ce moment le film prend une autre dimension, et vient questionner son spectateur : A quel moment quittons-nous la réalité ? Où se trouve la frontière entre réel et irréel ? Quelle place occupons-nous dans le monde ? Dans cet univers, Magdalena s'impose en guide, incarnant le motif de la spirale, figure récurrente du film. Il symbolise l'ouverture aux autres et à soi-même. Cette allégorie s'insère parfaitement dans l'idée de mouvement et d'évolution dans laquelle s'inscrit Egotrip.

J'aime profondément voyager, partir à l'aventure. Cela m'a souvent amené à me poser des questions auxquelles je ne m'attendais pas. C'est pourquoi j'ai choisi d'organiser un tournage-voyage qui permettra aux acteurs d'être autant désarçonnés et immergés que les personnages qu'ils incarnent.

Le trajet s'est dessiné en fonction des lieux dans lesquels Hugo et Guilherm ont déjà baroudé mais aussi grâce aux nombreuses personnes qu'ils ont rencontrées sur la route et qui les ont aidés à trouver les plus beaux lieux pour vous faire vivre une expérience unique.

Nous nous dirigerons vers La Forêt Noire allemande, et nous perdrons vers les lacs de Bavière. Nous irons ensuite dans les hauteurs Autrichiennes, avant de passer par la Slovénie. Notre parcours se finira à l'Ozora, festival auquel 3 membres de l'équipe ont déjà participé, afin d'y repérer les recoins les plus intéressants.

Pendant une semaine, l'Ozora est un lieu où hommes, femmes et enfants du monde entier se croisent, partagent, expérimentent et vivent ensemble dans une atmosphère chaleureuse. Quelque chose de particulièrement tribal et de féerique émane de ce rassemblement. En outre, les installations artistiques, les couleurs, l'espace et l'osmose qui s'en dégage sont nécessaires à la réalisation d'une séquence clé du film.

Scénariste / Réalisateur - Guilherm Bitaille

Ayant passé la quasi totalité de sa jeunesse en Nouvelle-Calédonie qu'il connaît comme sa poche, il décide de partir en France pour poursuivre des études qui le passionnent et voir autre chose que son petit bout de "Caillou".

Il passe sa licence de cinéma à l’université de Montpellier 3 avant de s'engager dans un master à Paris. Chaque vacances d'été, au lieu de rentrer chez lui comme de nombreux autres expatriés néo-calédoniens, il décide de partir sac sur le dos avec son ami Hugo Baptista à la découverte de l'Europe.

C'est après un périple en auto-stop de 2500km jusqu'au sud de la Hongrie que Guilherm tombe amoureux du voyage. Il décide alors d'en faire le sujet de son premier court-métrage en tant que metteur en scène. Ce film, sujet de son M2 réalisation-création (Paris VIII), a aussi pour objectif d'être diffusé dans plusieurs festivals internationaux.

Ses influences lui proviennent de tout ce qu'il regarde ou lit, de Burroughs à Gregory David Roberts en passant par Jack Kerouac, mais aussi les films d'Alejandro Jodorowsky, du Nouvel-Hollywood ou encore de Darren Aronofsky.

Pari risqué pour un jeune réalisateur, mais celui-ci aime les défis complexes et veut profiter de la fougue de sa jeunesse pour réaliser une petite parcelle de son rêve.

Cadreur / SFX - Hugo Baptista

Egalement originaire de Nouvelle-Calédonie, Hugo y fait ses premières armes en réalisant quelques courts-métrages, dont un diffusé à la télévision locale. Il part ensuite étudier le cinéma en France. Mais très vite l'aventure l'appelle alors qu'il rejoint Guilherm sur la route à travers différents périples qui les changeront à jamais.

Connaisseur des réalisations en équipe réduite, Hugo est l'oeil technique du tournage.

Preneur son / Mixeur - Titouan Neuville

Titouan est lui aussi est originaire de Nouvelle Calédonie. Il a été technicien son pour PAO production (production spécialisée dans la réalisation de documentaires). Mais il a bien d’autres cordes à son arc : il est aussi technicien cordiste patenté, et possède un diplôme d'artificier. C’est le couteau-suisse du tournage.
Habitué des situations extrêmes, il est prêt à affronter les conditions de tournage les plus complexes.

Régisseur - Alexis balcon

Fraîchement diplômé de l'ESEC, Alex sera notre régisseur sur le tournage.

En 2014, il réalise avec une bande d'amis un film sur le festival du Bout du Monde. Alex aime aussi prendre le large, et a déjà un peu baroudé en van sur les routes d’Europe. Et si entre deux prises il trouve le temps, il vous promet de vous rapporter quelques beaux clichés de cette aventure.

Production - Victor Thevenot

Amoureux de voyages, Victor a déjà posé son sac en Amérique du Nord, en Afrique, en Asie...

En fin d'étude de production à l'ESEC, et passionné par la mise en scène, Egotrip l'a immédiatement emballé. Investi depuis le début de la pré-production, Victor gère tous les aspects pratiques et juridiques liés à la vie du film. Il est le guerrier administratif et financier du projet !

Joël : Fred Hotier

Ostréiculteur à ses heures, Fred Hotier aime manger, danser, regarder la couleur du sol, et écouter le discours du silence. Sinon, il est actuellement en train de monter un collectif d'artistes et il a déjà joué dans ces clips :

Stéphane : Jean-Paul Roul

Jean-Paul, JP pour les intimes, pratique le théâtre depuis l’âge de dix ans. Après trois ans aux Cours Florent, il est engagé par le Théâtre de la Clarté pour être professeur de théâtre.

Il prend part à plusieurs courts métrages, parmi lesquels Tango de Sylvain Coisne, Sarah Al Atassi et Axel Henry ou encore Serenpidity de Madeleine Froment & Mehdi Adraa.

Magdalena : Gabriela Pacheco

Gabriela nous vient d'Amérique Latine. Elle est arrivée en France à Montpellier, juste après son lycée. En 2011, l'Equatorienne rencontre Guilherm et Hugo en licence de cinéma et c'est depuis qu'ensemble ils entament divers projets notamment une projection à l'Utopia Montpellier.

Assoiffée d'aventure, elle veut se lancer dans cette expérience pour acquérir une autre perspective de la production de court-métrage.

Easy Rider - Dennis Hopper

Into the wild - Sean Penn

Koyaanisqatsi - Godfrey Reggio

Mud - Jeff Nichols

Enter the void - Gaspar Noé

Hotel Woodstock - Ang Lee

La première partie du film sera agrémentée de thèmes blues puissants, influencés d'un blues old-school mais aussi plus modernes. La deuxième partie quant à elle sera accompagnée d'une musique plus électronique et plus rêveuse, venant se mêler à l'irréel.

Elle sera composée par le réalisateur lui-même, avec l'aide précieuse de Charlène, la monteuse du projet. Ils ont déjà collaboré ensemble par le passé sur la composition de la bande-originale d'Ajija, film de fin d'études.

L'enregistrement et le mixage seront assurés par Titouan.

Références musicales

Blind Willie Johnson - Dark Was the Night, Cold Was the Ground

Heymoonshaker - Cream F Feeling

Scarecrow - Ain't got no choice (but buying you)

John Butler - Ocean

Kaya Project - Walking through