SYNOPSIS

Milan et Nola ont vingt ans et ils se sont promis de s'aimer jusqu'à la mort. Comme la plupart des enfants de leur génération, ils ont tout essayé, tout vécu, trop jeunes, trop tôt, trop fort... C'est pour ça qu'ils sautent ensemble d'un pont un soir de juillet.

A l'Hôpital psychiatrique où on les a conduits après cette tentative ratée, ils font la connaissance d'un vieux schyzophrène qui se prend pour le danseur Nijinsky et qui dansera son dernier ballet avec eux, en cavale dans les rues de Paris.

Une nuit d'été chaude et colorée bercera l'odyssée de Milan, alors que , de pont en pont, de rue en rue, sur le macadam et sur l'eau de la Seine, il poursuivra sa quête et essaiera de comprendre la mystérieuse disparition de Nola.

Sur ses pas, comme autant de galets mis sur sa route, notre Ulysse des temps modernes fera la connaissance de personnages drôles, tragiques et attachants, qui l'aideront à trouver les clès de son aventure et le feront passer de l'ombre à la lumière.

INTENTIONS

Ma génération disait : « We want the world and we want it now ! »…

La leur dit : « Prêtez-nous votre monde et laissez-nous rêver ! »

UP TO ME : Trois mots de deux lettres qui règnent sur cette génération 90…

Nous leur avons tout donné…tout…sauf ce qu’ils recherchent à corps perdu :

De l’espoir…

UP TO ME voudrait être le manifeste de cette génération angoissée et fataliste : ces enfants grandis trop vite qui cherchent, où ils peuvent, les nouveaux codes qui leur permettraient d’échapper au matérialisme dévorant que notre génération leur a imposé. C’est leur histoire que je veux raconter, au fil d’une ville au fil de l’eau, dans une odyssée parisienne qui conduira mes protagonistes de l’ombre vers la lumière… J’ai donc écrit un scénario qui se déroule comme un voyage… qui se joue comme une tragédie grecque, à cheval entre illusion et réalisme.

Un « street movie » dans la ville lumière… à la rencontre des êtres remarquables qui jonchent nos quotidiens et nos trottoirs de citadins. Que reste t’il du désir de vivre lorsqu’on a exaucé tous ses fantasmes ? Que reste t’il du désir ?

Que résoudra cette quête initiatique à laquelle je convoque MILAN, vingt ans, né de parents qui ne sont pas dans le besoin, qui n’habitent pas dans une cité de périphérie, qui ne vivent pas la violence extérieure des naufragés de l’exil ?

MILAN aime NOLA … Tous deux enlacés, ils ont sauté d’un pont, peut-être pour s’aimer à jamais, peut-être parce que là était leur dernier fantasme… Enfermés à Ste Anne, ils feront la rencontre de Nijinsky , le vieux schizophrène fantasque. C’est lui qui sera l’instrument de leur liberté et de la cavale qui les délivrera tous trois et les confrontera à la ville. Comme autant de galets posés sur la rivière du doute, j’ai inventé une farandole de personnages qui se trouveront sur le chemin de notre Ulysse des temps modernes.

Ils seront ses révélateurs, tour à tour effrayants, cocasses et passionnés.

Ils seront le fil d’Ariane qui guidera MILAN jusqu’au bout de sa route, de pont en pont, jusqu’à sa renaissance.

LES MOTS :

J’ai voulu écrire des dialogues qui seraient toujours à la lisière entre l’humour du désespoir et une certaine poésie urbaine. Toujours dans un souci de dualité, pour illustrer la douce schizophrénie de mon personnage principal. J’ai utilisé un système de voix off. C’est la voix intérieure de Milan , sa perception du monde délirant qui l’entoure, et je l’ai voulue plus écrite, empreinte d’humour et de poésie. Alors que les dialogues de Milan en direct, utilisent le parler des enfants de notre époque, plus concis, percutant, à la limite de l’abrupte.

L’humour et la violence qui se dégagent de cette dualité, contrastent avec le langage très particulier des différents êtres qui se mettront sur son passage.

Nous rions avec Milan de l’absurdité de certaines situations, de ses rencontres tendres, drolatiques et cruelles avec Nijinsky et nous pleurons avec lui de joie et d’émotion. Car c’est vraiment d’émotion qu’il s’agit ici, et tout dans ma mise en scène, dans ma direction d’acteurs, sera mis en œuvre pour la susciter.

PARIS, MON DECOR :

Paris et ses méandres, de la Seine à la Butte, Paris souterrain, Paris caché…

Paris gouailleur, Paris perdu qui nous happe parfois comme un dévoreur d’âmes…

Le temps d’un jour et d’une nuit d’errance…Une nuit vibrante de couleurs, de terrasses nocturnes où les corps exultent, les tréfonds d’un canal qui va se perdre sous la Bastille…

La vision sensuelle et impressionniste d’un Paris d’aujourd’hui, avec ses contradictions et ses absurdités, avec ses rythmes et ses musiques, ses odeurs de souffre et de poudre d’ange…

Aller au cœur de ce Paris là, l’ausculter au stéthoscope pour l’entendre jusqu’au plus profond de ses entrailles, c’est le « Pari » que je me fais, afin de juxtaposer à l’onirisme du sujet, un réalisme plus cru et une matière plus concrète.

LES LUMIERES DE PARIS :

Je voudrais que ma nuit soit une nuit de lumière, de couleurs chaudes et pulsantes. Partant de l’univers blanc, dénudé et atone de l’hôpital psychiatrique où atterrissent mes héros au début du film, je voudrais que ces lumières se sensualisent peu à peu …

Que lorsque la nuit survient, elle soit à l’image d’un clair-obscur, réchauffée d’ombre et de lumière.

J’aimerais que le langage visuel du film soit double, constamment oscillant entre une image réaliste au filmage tonique et une image plus onirique au filmage inventif et expérimental. Tourné pour les trois quarts en décors naturels, UP TO ME se parera des lumières naturelles de la ville, de ses contrastes et de ses failles.

Pour m’accompagner dans cette aventure atypique, J’ai choisi de travailler avec une équipe légère, des êtres d’exception et d’enthousiasme, qui apporteront tous au projet leur pâte originale.

LES ACTEURS :

Mes deux protagonistes seront interprétés par de jeunes acteurs au talent confirmé : Jules Ritmanic et Pénélope Lévèque.

Pour leur donner la main, quatre comédiens, pour lesquels j’ai écrit les personnages clé qui viendront se mettre sur la route de nos héros. J’ai eu envie de leur faire jouer des rôles qu’ils n’ont pas l’habitude de jouer, de leur donner un regard neuf. Ils ont tous accepté avec enthousiasme le challenge et m’ont donné leur accord de principe.

Ainsi : Jacques Frantz, Helena Noguera, Astrid Berges-Frisbey et Méliane Marcaggi viendront faire un petit tour dans notre odyssée parisienne.

Pour donner de la couleur à nos comédiens afin que leur personnage puisse saisir la couleur du film, il suffit de passer de l'argentique à l'argent et pour cela nous comptons sur vous. J’espère donc, avec humanité et tendresse, vous prendre par la main et vous faire partager ce voyage, de pont en pont, du sourire aux larmes, au gré de la Seine…